Ōishi Yoshio

Ōishi Yoshio est un nom japonais traditionnel ; le nom de famille (ou le nom d'école), Ōishi, précède donc le prénom (ou le nom d'artiste).

Ōishi Yoshio
Fonction
Karō
Domaine d'Akō
à partir de
Biographie
Naissance
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Décès
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Site Where Ōishi Yoshitaka and 16 Others Demonstrated Unswerving Loyalty (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Sengaku-jiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
大石良雄 ou 大石内蔵助Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
SamouraïVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Ōishi Yoshiaki (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Ikeda Kumako (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Sentei (d)
Ōishi Yoshifusa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Kōrin-in (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ōishi Chikara (d)
Ōishi Kuu (d)
Ōishi Kichinoshin (d)
Ōishi Ruri (d)
Ōishi Daizaburō (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

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Ōishi Yoshio (大石 良雄?), né en et mort le , est un bushi au service d'Asano Naganori, daimyo du domaine d'Akō, dans la province de Harima. Il est également désigné par sa fonction : Ōishi Kuranosuke ou Ōishi Kura-no-suke (大石 内蔵助?).

Biographie

Ōishi Yoshio est un élève du stratège Yamaga Sokō[1]. Ce philosophe confucianiste, exilé à Akō depuis sa disgrâce auprès de la cour en , voit dans le code d'honneur des samouraïs un modèle pour la société. Il insiste particulièrement sur la loyauté indéfectible du soldat envers son seigneur[2].

Ōishi tient une charge importante dans la hiérarchie du domaine d'Akō puisqu'il l'administre lorsque son suzerain doit s'absenter. Il semble parallèlement avoir un penchant pour l'ivresse[3].

En tant que daimyo et comme l'exige la loi, Asano Naganori se rend à Edo en . À la suite d'un différend qui l'oppose au maître de cérémonie Kira Yoshinaka, il blesse ce dernier le [3]. Pour avoir sorti une arme et s'en être servi dans l'enceinte d'Edo, Asano est immédiatement contraint par le pouvoir à faire seppuku et son domaine est confisqué[4]. Par conséquent, ses guerriers sont privés de leur maître et deviennent des rōnin.

L'origine de la dispute entre les deux hommes est liée à une question d'honneur. Asano n'a pas suffisamment payé Kira pour l'instruire du protocole à respecter lors d'une cérémonie à laquelle l'empereur devait assister[3]. En retour, celui-ci a négligé l'enseignement d'Asano qui s'est alors senti insulté[4]. Fidèle à son maître défunt et profondément influencé par l'enseignement de Yamaga Sokō[5], Ōishi Kuranosuke met en place une conspiration visant à éliminer Kira Yoshinaka et laver l'honneur du clan Asano[4].

Avant de quitter le château d'Akō, Ōishi convainc une cinquantaine des soldats du clan qui n'acceptent pas le déshonneur, d'attendre que la situation s’apaise et de se disperser provisoirement[3]. Ce groupe de soldats est connu sous le nom des « 47 rōnin ».

Ōishi Kuranosuke répudie son épouse[3] et part à Kyoto[4]. Que ce soit uniquement pour se faire oublier des espions de Kira[4] ou également par goût de l'alcool[3], Ōishi se montre alors régulièrement ivre en compagnie de prostituées.

Pendant ce temps, les rōnin préparent l'assassinat dans le plus grand secret. Ils attendent que Kira se sépare des hommes qu'il a engagé pour se protéger des représailles du clan Asano. Bien armés et déguisés en pompiers, ils passent à l'action en . L'assaut contre la maison de Kira est un succès et ce dernier est décapité[3].

Après avoir présenté la tête de Kira à la tombe d'Asano, les conspirateurs se rendent et sont incarcérés. Condamné comme ses compagnons au seppuku pour meurtre, Ōishi Kuranosuke s'éventre avant d'être décapité le [3].

  • L'attaque de la maison de Kira. Gravure d'Utagawa Kuniyoshi.
    L'attaque de la maison de Kira.
    Gravure d'Utagawa Kuniyoshi.
  • Le suicide d'Ōishi Yoshio. Peinture de Kanō Shōsen'in.
    Le suicide d'Ōishi Yoshio.
    Peinture de Kanō Shōsen'in.
  • Statue d'Ōishi Yoshio, à Sengaku-ji, Tokyo.
    Statue d'Ōishi Yoshio, à Sengaku-ji, Tokyo.

Notes et références

  1. Turnbull 1977, p. 265.
  2. Turnbull 1998, p. 302.
  3. a b c d e f g et h Peltier 2016, p. 9.
  4. a b c d et e Turnbull 2016, p. 139.
  5. Turnbull 1998, p. 301.

Voir aussi

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  • Ōishi Yoshio, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

  • Julien Peltier, Samuraïs, Gennevilliers, Prisma, , 132 p. (ISBN 978-2-8104-1744-5, lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Stephen Turnbull, The samurai : A military history, Londres, Macmillan, , 304 p. (ISBN 978-0-02-620540-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Stephen Turnbull, The samurai sourcebook, Londres, Cassel, , 320 p. (ISBN 1-85409-523-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Stephen Turnbull, The samurai, Oxford, Osprey, , 208 p. (ISBN 978-1-4728-1372-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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