69

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Cette page concerne l'année 69 du calendrier julien. Pour l'année 69 av. J.-C., voir 69 av. J.-C. Pour le nombre 69, voir 69 (nombre). Pour les autres significations, voir 69 (homonymie).

Chronologies
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L'empire romain en 69
Données clés
66 67 68  69  70 71 72
Décennies :
30 40 50  60  70 80 90
Siècles :
-IIe -Ier  Ier  IIe IIIe
Millénaires :
-IIe -Ier  Ier  IIe IIIe
Calendriers

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L'année 69 est une année commune qui commence un dimanche.

Événements

Article détaillé : Année des quatre empereurs.
  • Mars :
    • Crue du Tibre[1].
    • 9000 cavaliers roxolans entrent en Mésie ; ils sont mis en pièces par le légat Marcus Aponius Saturninus[1].
  • 14 mars : Othon sort de Rome pour combattre Vitellius pendant que Caecina et Valens, lieutenants du dernier, passent les Alpes[1].
  • Avril - mai : Simon Bargiora devient maître de Jérusalem, et combat Jean de Guischala et Eléazar ben Ananias qui occupent notamment le Temple. Les trois factions mettent la ville à feu et à sang[2].
  • 5 juin : Vespasien reprend la campagne contre les Juifs[1].
Septembre : Victoire des Bataves de Civilis sur les romains sur le Rhin. Otto van Veen, 1613
  • 6-8 octobre : échec de deux légions romaines dans l'île batave contre Civilis ; elle se retirent au camp de Vetera, où Civilis, se déclarant dans un premier temps pour Vespasien, les assiège. Il reçoit le renfort de huit cohortes auxiliaires bataves de la légion XIV Gemina, qui devaient être envoyées en Italie. Elles désertent et rebroussent chemin, battant au passage les recrues romaines inexpérimentées d'Hérennius Gallus à Bonn[6].
Après une année de guerre civile, Vespasien reste seul empereur. Sa tâche est immense. Il devra réprimer les révoltes en Gaule et en Judée, restaurer l’autorité impériale, soumettre l’armée. À l’intérieur, il reprend la politique libérale d’Auguste et cherche à s’entendre avec le Sénat, qui est épuré et rénové (lex de Imperio). De nouveaux sénateurs sont recrutés dans l’aristocratie provinciale et italienne.
  • 25 octobre : les cinq légions d'Illyrie, conduites par Antonius Primus pour Vespasien, défont en deux batailles près de Crémone huit légions de Vitellius[1].
    • Quarante mille hommes trouvent la mort à Bedriac, certainement autant à Crémone. À la suite de sa mise à sac pendant quatre jours, Crémone éprouve des difficultés à se relever malgré l’aide de Vespasien. Fabius Valens, parti lever des troupes en Gaule pour secourir Vitellius, est capturé en Narbonnaise par Valerius Paulinus, partisan de Vespasien. Antonius Primus passe l'Appenin et atteint la région de Narni[1].
  • 1er décembre : l'attaque de troupes de Civilis contre les légions romaines de Caius Dillius Vocula au camp de Gelduba échoue, grâce à l'intervention fortuite de troupes vasconnes[7]. Civilis abandonne provisoirement le siège de castra Vetera pour attaquer Moguntiacum.
  • 17 décembre : les troupes de Vitellius se rallient à Vespasien, suivies par le reste de l'empire[1].
  • 18 décembre : à Rome, Titus Flavius Sabinus, frère de Vespasien, convainc Vitellius d'abdiquer. Vitellius, poussé par les prétoriens et le peuple, renonce et Flavius Sabinus doit se réfugier dans la forteresse du Capitole[1].
  • 19 décembre : le Capitole, où les partisans de Vespasien ont trouvé refuge, est incendié lors d’affrontements avec les Vitelliens[1].
  • 22 décembre : Vitellius, qui résiste encore à Rome est massacré par la foule[1]. Vespasien reste seul empereur romain (fin en 79), inaugurant la dynastie des Flaviens (jusqu'en 96).

Naissances en 69

Décès en 69

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné durant les six premiers siècles de l’Église, vol. 1, Paris, Charles Robustel, (présentation en ligne)
  2. Flavius Josèphe, La Guerre des Juifs, IV.10, "Simon devint ainsi maître de Jérusalem la troisième année de la guerre, au mois Xanthicus"
  3. Élisabeth Smadja, Évelyne Geny, Pouvoir, divination, prédestination dans le monde antique. Institut des sciences et techniques de l'antiquité, Presses Univ. Franche-Comté, , 316 p. (ISBN 978-2-913322-34-9, présentation en ligne)
  4. Étienne Paul Nicolas, De Néron à Vespasien : études et perspectives historiques suivies de l'analyse, du catalogue et de la reproduction des monnaies "oppositionnelles" connues des années 67 à 70, vol. 2, Belles Lettres, (présentation en ligne)
  5. a et b Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Histoire des empereurs et des autres princes qui ont régné durant les six premiers siècles de l’Église, vol. 2, Paris, Charles Robustel, (présentation en ligne)
  6. Étienne Paul Nicolas, op. cit, p. 1271.
  7. Étienne Paul Nicolas, op. cit, p. 1272.
  8. Joyce E. Salisbury, Women in the ancient world, ABC-CLIO, , 385 p. (ISBN 978-1-57607-092-5, présentation en ligne)

Lien externe

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