Albert Roze

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Albert Roze
Biographie
Naissance
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AmiensVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
AmiensVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
SculpteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maîtres
Auguste Dumont, Jean-Marie BonnassieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Le Printemps, dit aussi Marie sans chemise à Amiens
Sépulture de Jules Verne au cimetière de La Madeleine à Amiens
La Vierge dorée de la basilique d'Albert

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Albert Roze est un sculpteur français, né le à Amiens, où il meurt le [1].

Il a surtout œuvré dans sa ville natale et dans le département de la Somme.

Biographie

Années de formation

Albert Roze[1] est né en 1861 à Amiens, dans le quartier de La Hotoie. Son père, Domice Simon Roze, mécanicien[1] et dessinateur, lui enseigne les premiers rudiments du dessin. Sa mère, Angélique Lejeune, est couturière.

En 1873, il entre à l'école municipale de dessin d'Amiens à la Malmaison, où il suit les cours du peintre Léon Delambre, directeur du musée de Picardie. Il fréquente également l'atelier du sculpteur Dufay où il rencontre les frères Duthoit. Son travail de sculpture au palais de justice ayant été remarqué, la mairie d'Amiens lui octroie une bourse pour qu'il puisse continuer l'étude de la sculpture à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers d'Auguste Dumont et de Jean-Marie Bonnassieux. Il concourt par deux fois sans succès au prix de Rome. Il travaille à Paris de 1879 à 1891, puis part pour deux ans à Rome[2].

Carrière artistique

À son retour d'Italie, le maire d'Amiens, Frédéric Petit, lui propose en la direction de l'école des beaux-arts d'Amiens. Il la dirige jusqu'en 1911 et y enseigne l'histoire de l'art. Il participe aux commissions d'examen des projets d'érection de monuments commémoratifs aux morts de la Première Guerre mondiale après 1918 et il est membre du jury du concours organisé par la mairie de Montdidier pour le choix de son monument commémoratif des soldats morts à la guerre.

Son atelier est installé boulevard de Bapaume à Amiens. En 1925, il est nommé rosati d'honneur de la société savante des Rosati picards[3].

En 1939, il assure l'évacuation dans le département de l'Indre des œuvres du musée de Picardie dont il était devenu le conservateur en 1920. Ses collections personnelles sont pillées lors de l'évacuation de la ville d'Amiens en . Il prend sa retraite après 1945, alors qu’il a largement dépassé 80 ans[2].

Albert Roze laisse une œuvre abondante : il a marqué de son empreinte la ville d'Amiens par ses sculptures érigées dans l'espace public de la cité. Ses œuvres reflètent son attachement à la Picardie et son intérêt pour la réalité sociale de l’époque.

Il meurt à 91 ans en 1952 et est inhumé à Amiens au cimetière Saint-Acheul ancien.

Œuvres dans les collections publiques

  • Abbeville :
  • Albert, basilique Notre-Dame de Brebières :
    • Vierge dorée couronnant le clocher ;
    • La Madone aux brebis ;
    • Vierge de pitié ;
    • saint Gervais et saint Protais ;
    • médaillon représentant Edmond Duthoit ;
    • médaillon représentant saint Dominique ;
    • médaillon représentant Mgr Anicet Godin ;
    • médaillon représentant le chanoine Gosset ;
    • buste de Vincent de Paul ;
    • buste d'Ignace de Loyola ;
  • Amiens :
    • Marie sans chemise, est le nom donné par les Amiénois à son œuvre la plus connue. Elle représente une allégorie du Printemps[Note 1] ;
    • cathédrale Notre-Dame :
      • partie sud du déambulatoire : Monument aux morts ;
      • buste de Mgr Lecomte, évêque d'Amiens ;
    • église du Sacré-Cœur :
      • statue du Sacré-Cœur ;
      • statue de laVierge à l'Enfant ;
    • église Saint-Martin :
      • Monument funéraire de Gaetan de Guillebon (1893) ;
      • statue du curé d'Ars, monument à l'abbé Damonneville, curé de Saint-Martin (1923) ;
      • groupe sculpté représentant saint Michel terrassant le démon ;
    • église Saint-Rémi :
      • statue en marbre de Jeanne d'Arc ;
      • statue en marbre de saint Louis ;
      • statue de saint Joseph et l'Enfant-Jésus ;
      • statue, en marbre de Sera Vezza, représentant le Sacré Cœur ;
      • bas-relief représentant La Bataille de Tolbiac ;
      • médaillon en bronze doré de Louis Pouillet, curé de Saint-Rémi (1932) ;
    • église Saint-Roch :
      • statues de la façade :
        • statue de saint Roch ;
        • statue de saint Jean-Baptiste ;
        • statue de saint Firmin ;
      • groupe sculpté, en marbre blanc, représentant saint Dominique recevant le Rosaire des mains de la Vierge (1929) ;
    • église Sainte-Jeanne d'Arc :
      • statue de Jeanne d'Arc ;
      • chapelle sainte Jeanne d'Arc, bas-relief la Révélation ;
      • chapelle sainte Jeanne d'Arc, têtes sculptées : roi, soldat et moine ;
    • cimetière de La Madeleine, bustes de personnalités amiénoises parmi lesquelles :
      • Tombeau de Jules Verne, 1907, réalisé d'après le masque mortuaire de l'écrivain deux ans après sa mort. Le monument se compose d'une sculpture de Jules Verne brisant sa pierre tombale, sortant de son linceul torse nu et se hissant hors de son tombeau en levant le bras et en regardant vers le ciel. La sculpture s'intitule Vers l'immortalité et l'éternelle jeunesse ;
      • Adrien Duthoit ;
      • Edmond Duthoit ;
      • Victor Pauchet, bustes en marbre de 1906 et 1911 ;
      • Édouard Gand ;
      • Jean-François Vogel ;
    • cimetière Saint-Acheul : sépulture des familles Victor Pauchet de Butler d'Ormond, 1915-1916 ;
    • Hôpital Nord :
      • Le Premier né, monument à l'entrée de l'hôpital (transféré à l'Hôpital Sud) ;
      • Armoiries de la ville d'Amiens, fronton du bâtiment principal de l'hôpital ;
    • Monument à Jules Verne, Salon des artistes français de 1908, érigé dans le square proche de la Maison de Jules Verne ;
    • La Jeunesse assurant la Vieillesse, bas-relief ornant le fronton de l'ancienne Caisse d'épargne ;
    • Le Pardon, monument de la cour du Conservatoire national de musique ;
    • Charles Dallery, square Montplaisir ;
    • Frédéric Petit, cour d'honneur de la bibliothèque municipale Louis Aragon ;
    • collège Auguste-Janvier :
      • Alphonse Fiquet, cour d'honneur ;
      • Auguste Janvier, médaillon ornant la façade ;
    • Sainte Ulphe, à l'angle de la maison du pèlerin sur le parvis de la cathédrale ;
    • La Famille, bas-relief dans l'hôtel Edouard-Vagniez (hôtel de Région) ;
    • musée de Picardie :
  • Bazentin : Monument à Jean-Baptiste de Lamarck.
  • Beauval : Statue de Saint Charles Borromée dans l'oratoire près de l'église.
  • Chaulnes : Monument à Lhomond, réplique.
  • Corbie :
  • Doullens :
    • bas-relief en bronze du calvaire Foch, 1921 ;
    • Église Notre-Dame :
      • statues du tympan du portail ;
      • statues latérales du portail, Moïse, Isaïe, sainte Elisabeth et Siméon.
  • Dury, hôpital Philippe-Pinel : La Charité, ornant le tympan du porche d'entrée.
  • Estrées-Mons, intersection des route départementale 1029 et route départementale 937 : monument commémoratif des pilotes automobiles Louis Trintignant et Guy Bouriat, morts à proximité en mai 1933.
  • La Faloise : Monument aux cantonniers Gras et Foy, 1910.
  • Montdidier :
    • Monument à Parmentier, 1930 ;
    • Église Saint-Pierre : réplique en marbre de la statue Notre-Dame de France, érigée à Abbeville, rue des Minimes.
  • Péronne : Monument au marin Delpas, 1933.

Monument aux morts

Albert Roze réalise des monuments aux morts pour les villes et villages des départements de la Somme, de l'Oise, du Nord ou du Finistère.

Récompense et hommage

Élèves

Notes et références

Notes

  1. Elle fut ajoutée à l'horloge Dewailly conçue en 1897 par l'architecte municipal, Émile Ricquier, et installée place Gambetta. L'horloge fut démontée après 1945 et Marie sans chemise fut exposée seule sur un socle de pierre en 1965 sur la placette triangulaire au débouché des rues Dusuel et Flatters. L'horloge Dewailly fut reconstituée à l'identique et Marie sans chemise replacée au même endroit sur sa base le

Références

  1. a b et c « Albert Auguste Roze », sur archives.somme.fr, Mémoires de la Somme - Archives en ligne - Conseil général de la Somme.
  2. a b et c Roze de Picardie, Albert Roze sculpteur 1861-1952, DVD réalisé par Véronique Parré, d'après les interviews d'Albert Roze par André Sprecher, journaliste au Courrier picard, 2009.
  3. amiens-wiki.com.

Annexes

Bibliographie

  • Jacques Foucart, « La Marie sans chemise d'Albert Roze et l'horloge Dewailly d'Émile Ricquie », Eklitra, no 61.
  • Dominique et Jean-Étienne Guerrini, La Somme à ses enfants, collection « Itinéraires du patrimoine », Association pour la Généralisation de l'Inventaire régional en Picardie (A.G.I.R.-Pic.), 1994 (ISSN 1159-1722).

Articles connexes

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  • Albert Roze, sur Wikimedia Commons

Liens externes

  • Ressources relatives aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Art UK
    • Bénézit
    • Musée d'Orsay
    • RKDartists
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    • base Léonore
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  • « Albert Roze sculpteur » sur Richesse en Somme.


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