Combat de l'île d'Odensholm

Combat de l'île d'Odensholm

Informations générales
Date
Lieu près de l'île d'Odensholm, Mer Baltique
Issue Victoire russe
Belligérants
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand Drapeau de la Russie Empire russe

Première Guerre mondiale

Batailles

Bataille de l'Atlantique et de la mer Baltique


Bataille de la mer Noire

  • 12 octobre 1914
  • Odessa (10-1914)
  • Novorossiisk
  • Feodosia
  • Cap Sarytch
  • île Kirpen (1re)
  • île Kirpen (2e)

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Front du Moyen-Orient

Données clés
Coordonnées 59° 17′ 30″ nord, 23° 23′ 10″ est
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Combat de l'île d'Odensholm
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Combat de l'île d'Odensholm
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Le combat de l'île d'Odensholm est un engagement naval livré le en mer Baltique, près de l'île d'Odensholm dans le golfe de Finlande, durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Ce combat mineur eut cependant des conséquences déterminantes pour le déroulement des opérations navales ultérieures.

Le film des événements

Au début du conflit, les croiseurs légers allemands Augsburg et Magdeburg reçurent pour mission de patrouiller en mer Baltique et de déposer des mines.

Lors de l'une de ces missions, par temps de brouillard, de nuit, le Magdeburg s'échoue près de l'île d'Odensholm[1]. Toutes les tentatives, tant de l'équipage que du destroyer d'escorte V.26, pour le sortir de cette situation sont sans résultat. Ces péripéties ont été remarquées par l'équipage russe du phare d'Odensholm. Ils alertent l’état-major de la flotte de la Baltique.

Le commandant du croiseur, Korvettenkapitän R. Habenicht doit se résoudre à abandonner le navire. Les documents secrets sont brûlés dans une chaudière, des charges de démolition installées. Mais au moment où l'équipage se prépare à gagner le V26, deux croiseurs russes arrivent sur les lieux. Le torpilleur V26 prend la fuite, laissant le Magdeburg à son destin. Le "Magdeburg" est incapable de se défendre, les bâtiments russes se plaçant en angle mort par rapport à lui, et avec son équipage en proie à une légère panique, il est en partie détruit[2]. Son commandant et 56 marins sont faits prisonniers.

Les prisonniers, envoyés en Sibérie pour la durée de la guerre, n’ont pas raconté ce qui s'est passé.

Le chef des services d'écoute et de renseignements de la flotte de la Baltique russe, le capitaine Nepenine, mis au courant, envoie rapidement une équipe inspecter ce qui reste de l'épave. Là, le lieutenant Mikhail Hamilton fait la trouvaille de sa vie. Dans la cabine du commandant, sous une pile de linge, il met la main sur un exemplaire du code secret de la Marine allemande.

Le Magdeburg ne disposait pas d'un unique exemplaire de ce document extrêmement secret, mais de trois exemplaires[3].

Des plongeurs russes ont trouvé ensuite, au fond de l'eau, un troisième exemplaire, jeté par-dessus bord au moment de l'arrivée des croiseurs russes. En prime, ceux-ci récupèrent des cartes, le code des signaux, etc. documents qui avaient été conservés pour communiquer avec les navires de secours attendus.

Le troisième exemplaire, soigneusement séché, est photographié et envoyé aux flottes de la mer Noire et de la Baltique. Le deuxième exemplaire est apporté à Londres par les capitaines Khedrov et Smirnov qui le remettent en mains propres[4] au Premier Lord de l'Amirauté, Winston Churchill[5].

Comparés avec les éléments dont disposaient déjà les Britanniques et grâce au travail de la fameuse « Room 40 », ces documents allaient permettre aux Alliés de percer complètement les codes allemands leur offrant ainsi un avantage décisif sur leurs adversaires. Les Allemands, ignorant la trouvaille des Russes, ne changèrent pas leurs systèmes de codage.

D'un certain côté, le brouillard d'Odensholm aura contribué à la victoire du Jutland.

Navires engagés

Notes

  1. Cette île se situé à l'entrée du golfe de Finlande, sur la côte sud, aujourd'hui en Estonie.
  2. Les seules charges de démolition qui explosent sont celles qui ont été placées à l'avant.
  3. Les exemplaires de ce code étaient tous numérotés. Les exemplaires détenus par le Magdeburg sont donnés comme étant les no 145, 151 & 974. L’histoire ne dit pas pourquoi 3 exemplaires avaient abouti sur le croiseur. Il est vrai que cela simplifiait le travail de l'équipage, chacun ayant son exemplaire à proximité, plutôt que devoir le sortir du coffre à chaque fois.
  4. Il y a aussi des versions divergentes. La plus banale racontent que les envoyés remettent le code à l'ambassade de Russie et que c'est l'attaché naval qui le remet aux Britanniques.
  5. Celui-ci raconte plus théâtralement l'affaire. Dans ses mémoires, il parle d'un noyé, retrouvé par les plongeurs russes et qui serrait sur sa poitrine, dans ses bras raidis par la mort, le fameux code...

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

Makela, Matti E, "das geheimnis der Magdeburg", Bernard & Graefe Verlag, 1984, (ISBN 3763754245).

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