Djibo Bakary

Djibo Bakary
Stèle à la mémoire de Djibo Bakary à Niamey.
Fonction
Maire de Niamey
-
Boubou Hama
Biographie
Naissance
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Soudouré (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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NiameyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
nigérienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Parti politique

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Djibo Bakary (né en 1921[1] ou 1922[2], mort le 16 avril 1998 à Niamey) est un homme politique socialiste nigérien, figure majeure du mouvement indépendantiste du Niger.

Biographie

Djibo Bakary est instituteur. En 1946, il devient le premier secrétaire du Parti progressiste nigérien (PPN), parti affilié au Rassemblement démocratique africain (RDA). Il se présente sans succès aux élections législatives de 1951, de même que son cousin Hamani Diori. Figure de l'aile gauche du PPN et du RDA, il s'oppose à la décision de Félix Houphouët-Boigny de rompre avec les communistes et d'abandonner la lutte pour l'indépendance afin de se rapprocher du gouvernement français. Il dénonce une décision solitaire et demande que les organes internes soient consultés. Ne pouvant obtenir satisfaction, exclu des organes dirigeants du RDA, il quitte le PPN, se lance dans le syndicalisme puis crée son propre parti politique, qui deviendra plus tard le Sawaba[3].

En octobre 1956, il est le premier maire élu de Niamey[1]. Il est ensuite vice-président du Conseil en 1957 puis, en juillet 1958, président du Conseil, c'est-à-dire chef du gouvernement[4].

Partisan d'une indépendance immédiate du Niger, il soutient le « non » au référendum du 28 septembre 1958 organisé par la France en vue de créer la Communauté française. Le gouvernement démissionne le 19 octobre 1958[5] à la suite de la victoire du « oui », après une campagne électorale sabotée par l’administration coloniale[6]. Il est remplacé par Hamani Diori, partisan du « oui ».

Après l'interdiction et la dissolution de son parti le 12 octobre 1959, Djibo Bakary passe à la clandestinité et trouve refuge au Ghana (alors dirigé par Kwame Nkrumah), puis au Mali et en Guinée.

Il retourne au Niger en 1974, où il meurt en 1998.

place en latérite avec quelques passants piétons, un arbre, un poteau électrique et une structure blanche sur le côté droit
Place Djibo Bakary à Niamey.

Bibliographie

  • Djibo Bakary, « Silence ! On décolonise » : Itinéraire politique et syndical d'un militant africain, Harmattan, (ISBN 978-2-296-26319-2, lire en ligne)

Articles connexes

Références

  1. a et b « DJIBO BAKARY », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  2. Papa Alioune Ndao, La francophonie des « pères fondateurs », Karthala Editions, (ISBN 978-2-8111-0036-0, lire en ligne), p. 71
  3. L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, , p. 168
  4. « Niger », sur www.worldstatesmen.org (consulté le )
  5. « Le gouvernement présidé par M. Djibo Bakary démissionne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Kalidou Sy, « Le combat perdu et oublié du Sawaba au Niger », sur Mediapart (consulté le )

Liens externes

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    • Britannica
    • Munzinger
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  • « Commémoration de la disparition de Djibo Bakary, leader fondateur du parti Sawaba : Hommage et prière à la mémoire de Djibo Bakary et de ses compagnons » sur Nigerdiaspora.net
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