Gabriel Aresti

Gabriel Aresti
Biographie
Naissance
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BilbaoVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
BilbaoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Gabriel María Aresti SegurolaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, poète, traducteurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Genre artistique
Œuvres principales
Harrizko Herri Hau (d), Gora ta gora beti (d), Piedra y pueblo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Gabriel Aresti Segurola, né le et mort le à Bilbao, est un écrivain, poète et académicien basque de langue basque .

Biographie

Il grandit dans un entourage hispanophone, et bien que son père parle basque avec ses grands-parents, le petit Gabriel ne l'acquit pas comme langue maternelle. Il commence à étudier le basque (Euskara) à l'âge de 14 ans et déjà à 21 ans, il contribue à l'écriture de certains ouvrages.

Ses débuts littéraires commencent avec une œuvre de caractère symbolique, Maldan Behera (Descente), en ce sens qu'elle observe l'influence de la pensée philosophique de Nietzsche et l'esthétique de T. S. Eliot. Cette première œuvre ne trouvant quasiment pas de critique, elle plongea Aresti dans une crise créative. À cette époque, il connut Blas de Otero, avec qui il partageait certaines inquiétudes artistiques et sociales, au salon de la Concordia, et cette rencontre a pu influer sur le tournant de sa carrière poétique.

Ses œuvres les plus importantes sont celles qui composent la série Harria (La pierre) : Harri eta herri (Pierre et Peuple, 1964), Euskal harria (La Pierre basque, 1968) et Harrizko herri hau (Ce peuple de pierre, 1971), liées notamment au courant du réalisme social, cependant la dernière œuvre qu'il écrivit fut Azken harria (La Dernière Pierre). Dans celles-ci, on voit apparaître la création d'un imaginaire individuel et collectif lié à l'histoire et à l'anthropologie basques, avec des symboles clés comme l'arbre (Zuhaitza), la maison (Etxea) ou la pierre (Harria), qu'il partage avec d'autres artistes basques comme Jorge Oteiza. Un de ses poèmes les plus connus s'appelle justement Nire aitaren etxea defendituko dut (La Maison de mon père je défendrai)[1].

Il pratiqua tous les genres littéraires: poésie, nouvelle, conte et théâtre. Il fut très influencé par Bertolt Brecht et on le considéra comme l'un des pères du mouvement théâtral au Pays basque. Il fut un excellent traducteur vers le basque; parmi les œuvres traduites, on retrouve celles d'auteurs comme Federico García Lorca, T. S. Eliot ou Boccace. Une anecdote raconte que, durant une fouille de sa maison, la garde civile espagnole lui confisqua un manuscrit de la traduction d'Ulysse de James Joyce. Parmi ses disciples, on peut compter aussi les poètes Joseba Sarrionandia, Jon Juaristi et Bernardo Atxaga.

En tant que membre de l'Académie de la langue basque, il défendit activement la création d'un basque unifié, notamment au congrès d'Arantzazu, en soutenant le parler populaire face aux tendances puristes. Suivant cette idée, dans certains de ses poèmes, il dit qu'il écrit dans un euskara klarua, faisant montre d'un emprunt parlé du castillan. Il fonda la revue Lur (Terre), qui accueillit des nouveaux écrivains comme Ramón Saizarbitoria, Arantxa Urretabizkaia ou Xabier Lete. Il fut parolier pour des chanteurs comme Mikel Laboa ou le groupe de musique folk Oskorri. Polémiste acerbe, il a publié de nombreux articles dans des périodiques.

Bibliographie

  • Gora ta gora beti.
  • Egun da Santimamiña.
  • Furra furra.
  • San Simon eta San Juda.
Poésies
  • Bizkaitarra (Zatiak), 1959;
  • Maldan behera (Zatiak), 1959;
  • Souvenir d'Espagne pour Mesdemoiselles Solanje et Helena Gereziaga, 1963;
  • Zorrotzako portuan aldarrika, 1963;
  • Nire aitaren etxea, 1963;
  • Apur dezagun katea, 1963;
  • Poesia, 1963;
  • Egia bat esateagatik, 1963;
  • Bilbaoko kaleak, 1967;
  • Gizonaren ahoa, 1967;
  • Josepa mendizabal zaldibian, 1974.

Plusieurs articles dans la presse, et plus particulièrement dans les magazines Zeruko Argia et Anaitasuna.

  • Harri eta Herri, Zarautz, Itxaropena, 1964.
  • Euskal elerti 69, Saint-Sébastien, Lur, 1969.
  • Batasunaren kutxa, Saint-Sébastien, Lur, 1970.
  • Cuarenta poemas, Madrid, Helios, 1970, du célèbre poème Nire aitaren etxea defendituko dut.
  • Harrizko Herri Hau, Saint-Sébastien, Lur, 1970.
  • Kaniko eta Beltxitina, Saint-Sébastien, Lur, 1971.
  • Lau teatro arestiar, Saint-Sébastien, Lur, 1973.
  • Hiztegi tipia, Saint-Sébastien, Lur, 1973.
  • Aurtengo zenbait berri, Saint-Sébastien, Lur, 1973.
  • Obra guztiak, Saint-Sébastien, Kriselu, 1976.
  • Lehen poesiak, Susa, 1986
  • Euskal harria, Susa, 1986
  • Poesia argitaragabea. Azken poesia, Susa, 1986
  • Narratiba, Susa, 1986
  • Antzerkia, Susa, 1986
  • Itzulpenak 1, Susa, 1986
  • Itzulpenak 2, Susa, 1986
  • Artikuluak. Hitzaldiak. Gutunak. , Susa, 1986

Notes et références

  1. La Maison de mon père Gabriel Aresti, 1963 une traduction et Jean Haritschelhar et Mattin Larzabal.

Liens externes

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v · m
Académiciens à l’Euskaltzaindia ou Académie de la langue basque
Présidents
(Euskaltzainburuak)
  • Resurrección Maria Azkue (1919-1951)
  • Inazio Maria Etxaide (1952-1962)
  • Jose Maria Lojendio (1963-1966)
  • Manuel Lekuona (1967-1970)
  • Luis Villasante (1970-1988)
  • Jean Haritxelhar (1989-2004)
  • Andres Urrutia (2005-présentement)
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(Euskaltzain emerituak)
18 académiciens titulaires
(Euskaltzain osoak)
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