Louis Deibler

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources ().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Deibler.

Louis Deibler
Biographie
Naissance

Dijon
Décès
(à 81 ans)
16e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière de l'Ouest de Boulogne-BillancourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis Antoine Stanislas Deibler
Nationalité
Français
Activité
BourreauVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Anatole DeiblerVoir et modifier les données sur Wikidata
signature de Louis Deibler
Signature

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Louis Deibler, né le à Dijon (Côte-d'Or) et décédé le à Paris, est un bourreau français, 3e de la profession à exercer la fonction d'exécuteur en chef de France métropolitaine.

Biographie

Louis Antoine Stanislas Deibler, né le à Dijon, est le fils de Josef Anton Deubler, né en 1789, descendant d'une lignée allemande de Scharfrichter (français : bourreaux), officiant dans le Wurtemberg depuis 1694, ancien grognard de la Grande Armée, qui s'installe dans l'Ain en 1815 où il devient tenancier d'un café. Il y fait deux rencontres importantes : la jeune Marguerite Boyer, qui deviendra bientôt son épouse, et celle d'un client qui n'est autre que Claude Chrétien, le bourreau de Lyon. Celui-ci, apprenant dans la conversation que Joseph Deibler (« Deubler » a francisé son identité) est enfant de bourreau, lui conseille de se rendre à Dijon prêter main-forte à l'exécuteur local, Louis Antoine Stanislas Desmorest. Les Deibler s'installent donc en Côte-d'Or et la bienveillance de Desmorest à leur égard fera que leur premier héritier mâle, né à Dijon le , portera les mêmes prénoms : Louis Antoine Stanislas.

Joseph Deibler continue par la suite à voyager à travers la France, successivement exécuteur à Saintes en Charente-Inférieure, à Saint-Flour, dans le Cantal, puis exécuteur de Bretagne à Rennes en 1853, où il mourra chez lui, le , âgé de 81 ans, alors qu'il était à la retraite.

Entre-temps, Louis, devenu un jeune homme robuste mais boiteux, a très tôt commencé à assister son père. Il a également, pendant qu'il vivait à Saint-Flour, appris la menuiserie. Mais la vocation exécutrice est plus importante : il quitte la France et devient aide à Alger en 1853 avant d'épouser Zoé, la fille de son patron Antoine Rasseneux, le [1]. Deux enfants, Berthe-Hélène en 1861 et Anatole en 1863 agrandiront la famille (les trois enfants suivants ne survécurent pas). Louis est nommé à la place de son père à Rennes en 1863, puis devient adjoint à l'exécuteur national métropolitain à Paris le , sa candidature ayant été retenue grâce à son expérience et à son attitude sans taches.

Après avoir officié sous les ordres de Jean-François Heidenreich, puis de Nicolas Roch (dont il est premier adjoint), Louis devient exécuteur en chef le et il exécute 4 jours plus tard son premier condamné (le triple parricide Laprade à Agen). On remarque son extrême lenteur, qui contraste énormément avec la rapidité brusque de Nicolas Roch, mais aussi sa brusquerie : lors de cette exécution, Laprade, un colosse de vingt ans, se débat tant et si bien qu’il choit au sol. Deibler lui prend la tête par les cheveux et lui cogne le front au sol, l’assommant à demi. Les magistrats s’offusquent : « Qu’avez-vous fait ? » Deibler répond : « Je l’ai sonné. ».

Caricature de Deibler par Charles Gilbert-Martin (Le Don Quichotte, 17 juillet 1892).

Durant sa carrière, il exécutera des assassins tels que Prévost, Campi, Pranzini, Eyraud, et également les anarchistes Ravachol, Vaillant, Henry, ainsi que l'assassin du président Sadi Carnot, Sante Geronimo Caserio.

En 1890, il accueille au sein de l'équipe son fils Anatole Deibler.

En 1894, ce catholique pratiquant vit la pénible expérience de décapiter un prêtre assassin : l’abbé Bruneau.

Sépulture Deibler au cimetière ancien de Boulogne-Billancourt.

En 1897, un incident se produit : la maladresse d'un aide fait que Louis est aspergé de sang en plein visage. Dès l'exécution suivante, Louis Deibler demande de l'eau pour nettoyer le sang dont il est recouvert. Cette fois, il s'agit d'une hallucination. Louis Deibler vient de subir sa première crise d'hématophobie et celles-ci vont en s'accentuant. De plus en plus mal à l'aise, il remet sa démission le , qui est acceptée. Louis sera néanmoins forcé d'aller décapiter Joseph Vacher à Bourg-en-Bresse le . Sa démission devient effective le suivant. Installé chez son fils Anatole, devenu son successeur, il meurt d'un cancer de la gorge le . Il est inhumé au cimetière de Boulogne (div. 2).

Notes et références

  1. Gérard Jaeger, Anatole Deibler, l'homme qui trancha 400 têtes, Félin, p. 85.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • L. Bellard, « Le bourreau et la guillotine à Saint-Flour », Revue de la Haute Auvergne,‎ , p. 239-252 (lire en ligne)
  • Jacques Delarue, Le métier de bourreau : du moyen âge à aujourd"hui, Fayard, coll. « Grands documents contemporains », , 439 p. (ISBN 978-2-213-02336-6)
  • Frédéric Armand, Les bourreaux en France : du Moyen âge à l'abolition de la peine de mort, Paris, Perrin, , 336 p. (ISBN 978-2-262-03798-7)
  • André Bertrand, 200 ans de guillotine. Une histoire de l'abolition de la peine de mort en France, éditions Kindle, 2021, 762 p.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Louis Deibler, sur Wikimedia Commons

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • GND
  • Biographie de Louis Deibler
Voir ce modèle.
Louis Deibler
Précédé par Suivi par
Nicolas Roch
Exécuteur en chef des arrêts criminels de la République française
1879-1899
Anatole Deibler
  • icône décorative Portail du droit français
  • icône décorative Portail de la criminologie
  • icône décorative Portail de l’Ain
  • icône décorative Portail de la Côte-d’Or