Michael Stifel

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Michael Stifel
Biographie
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Esslingen am NeckarVoir et modifier les données sur Wikidata
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IénaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Mathématicien, moine, écrivain, professeur d'université, théologienVoir et modifier les données sur Wikidata
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M. Stifel, Arithmetica Integra, Nuremberg, 1544.

Michael Stifel, ou Stifelius (1486 ou 1487 à Esslingen am Neckar à Iéna) est un moine et mathématicien. Il popularisa les notations cossiques en algèbre.

Biographie

Moine luthérien et réformé fanatique, il est plusieurs fois persécuté. Il se réfugie en 1522 auprès de Luther, qui lui procure plusieurs paroisses, dont celle de Holzdorf (près de Wittemberg) où il travaille jusqu'en 1547.

Obligé de se réfugier en Prusse par la guerre menée par Charles Quint contre la ligue réformée de Smalkalde, il partit en 1554 à Haberstrohm (de) près de Kœnigsberg, mais rentra peu après. Enfin, grâce à la protection de Matthias Flacius, il obtint en 1559 d'enseigner les mathématiques et la théologie à l'université d'Iéna, puis l'arithmétique et la géométrie.

Stifel s'intéresse à l'algèbre, en particulier aux équations polynomiales ; il popularise les symboles + , − et √ (notations « cossiques[1],[2] »). Il travaille avec des nombres négatifs qu'il appelle « nombres absurdes ». Il montre l'intérêt de mettre en parallèle une suite arithmétique et une suite géométrique, prélude à l'invention des logarithmes. Il donne, un siècle avant Pascal, les coefficients binomiaux jusqu'à l'ordre 17. Il a écrit un traité entier sur la mystique des nombres[3].

En 1520, Michael Stifel voulut démontrer par la numérologie que le pape Léon X est l'Antéchrist ; il procéda de la manière suivante[4] :

Léon X traduit en latin donne LEODECIMVS. Il retint uniquement les caractères de chiffres latins LDCIMV. Ensuite il, disposa ces nombres en ordre décroissant, ce qui donne : MDCLVI. Il enleva le M qui signifie le mystère et ajouta le X — car LEODECIMVS possède dix lettres et le pape est Léon X — ce qui donne DCLXVI = 666, le nombre de la Bête de l'Apocalypse.

Il annonçait que la fin du monde aurait lieu le et qu'un chariot céleste l'emporterait au paradis ; mais, comme on le sait, rien de tout cela n'eut lieu et les paysans du village d'Holzdorf, furieux d'avoir vendu leurs biens, entreprirent de lyncher le pasteur ; ce dernier fut finalement soustrait à l'hostilité des paroissiens et incarcéré à Wittenberg, d'où Luther le tira quelque temps plus tard[4].

Il se consacra désormais exclusivement aux mathématiques. En 1544, il publia son ouvrage Arithemetica Integra qui le rendit célèbre.

Notes

  1. A. Dahan-Dalmedico et J. Peiffer, Une histoire des mathématiques : Routes et dédales, [détail des éditions], p.104
  2. Selon René Taton, les symboles + , − furent d'abord employés par Widmann (René Taton, Histoire du calcul, coll. « Que sais-je ? n° 198 », , 128 p., p. 99).
  3. Ein sehr wunderbarliche Wortrechnung sampt einer mercklichen Erklerung etlicher Zalen Danielis und der Offenbarung Sanct Johannis. [S.l.] 1553.
  4. a et b D'après E. T. Bell (trad. A. Gandillon), Les Grands Mathématiciens [« Men of mathematics »], Payot, , vii+615, « XII- Mathematiques à la Renaissance », p. 216.

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