Semnopithecus entellus

Entelle, Langur, Houleman

Semnopithecus entellus
Description de cette image, également commentée ci-après
Langur sacré au zoo de Bhubaneshwar
Classification MSW
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Sous-ordre Haplorrhini
Infra-ordre Simiiformes
Micro-ordre Catarrhini
Super-famille Cercopithecoidea
Famille Cercopithecidae
Sous-famille Colobinae
Genre Semnopithecus

Espèce

Semnopithecus entellus
(Dufresne, 1797)

Synonymes

  • Semnopithecus entellus entellus

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 01/07/1975
Langur sauvage à Polonnâruvâ, au Sri Lanka, en 2019.

Le Semnopithèque entelle[1] (Semnopithecus entellus) est une espèce de primate de la famille des Cercopithecidae qui vit dans le sous-continent indien.

Dénominations

Ce singe est surtout connu sous le nom générique d'Entelle[2],[3],[4] ou de Langur[2],[4], mais ces termes sont ambigus car ils désignent de nombreuses espèces de primates qui lui sont apparentées. On l'appelle également Entelle d'Hanuman[2], Entelle des Indes[4] (ou Entelle de l'Inde[2]), Langur sacré[2], Langur gris[5] ou encore Houleman[2],[3].

Description de l'espèce

Le corps peut atteindre de 51 à 78 cm de long avec une queue de plus de 100 cm. Il peut peser jusqu'à 20 kg[6].
Les petits naissent avec une fine fourrure foncée qui épaissit et revêt une couleur dorée tirant sur le gris.
Plus de la moitié de ces singes sont tués par des maladies, des prédateurs, ou lors d'infanticides - pratique courante lorsqu'un nouveau mâle prend la tête d'un groupe. Mais les survivants peuvent vivre près de quarante ans.

Répartition, habitat

Répartition de l'espèce.

Ces entelles se rencontrent sur tout le sous-continent indien : au Bangladesh et au Népal, mais surtout dans les états indiens d'Andhra Pradesh, Bengale occidental, Bihar, Chhattisgarh, Jharkhand, Madhya Pradesh, Maharashtra, Orissa

Comportement

Les langurs sacrés sont organisés en bandes d'environ 25 individus en général, bandes qui peuvent parfois vivre en ville (l'animal étant considéré comme sacré en Inde, il est rarement inquiété par la présence humaine). Le mode de vie de ces singes reflète leur statut privilégié. Dans la ville de Jodhpur, quelque 2 100 langurs sauvages s'invitent régulièrement dans la société des hommes pour goûter leur denrées. Certains Hindous laissent ces animaux sacrés partager leur pique-nique ou se servir dans leurs jardins.

Cependant, le langur étant un compétiteur naturel du macaque rhésus, des langurs dressés sont aussi utilisés pour éloigner ces derniers des centres-villes (à Delhi par exemple) de certaines régions d'Inde où leur surpopulation est problématique[7].

Dans la nature, il affectionne les habitats escarpés et couverts de végétation.

Le régime alimentaires des entelles est essentiellement composé de feuilles, de fleurs et de fruits. Leur estomac est pourvu de saccules permettant de détoxifier ce type de nourriture, contenant notamment des strychnines, des tanins et des alcaloïdes.

La femelle met bas un petit à la fois.

Taxinomie

L'espèce a été décrite pour la première fois en 1797 par le naturaliste français Louis Dufresne sous le nom de Simia entellus. Il s'agit d'un des spécimens ramené en France par l'expédition de La Pérouse.

C'est l'espèce type du genre Semnopithecus, créé en 1822 par Anselme Desmarest. Par la suite, ce genre a longtemps été inclus dans le genre Presbytis et l'entelle est également connu sous le synonyme Presbytis entellus.

Semnopithecus entellus comprenait sept sous-espèces avant que Colin Groves ne les élève au rang d'espèces à part entière en 2001[8].

Vénération par l'homme en Inde

Les Hindous les vénèrent comme représentants du dieu-singe Hanuman, dont l'armée simiesque participa au sauvetage de Sītā, l'épouse du dieu Rāma qui avait été enlevée par le roi des démons, selon l'épopée sanskrite du Ramayana.

Notes et références

  1. Laurent Herz, Dictionnaire des animaux et des civilisations : Linguistique et symbolique, L'Harmattan, , p. 193.
  2. a b c d e et f (en) Murray Wrobel, Elsevier's Dictionary of Mammals : in Latin, English, German, French and Italian, Amsterdam, Elsevier, , 857 p. (ISBN 978-0-444-51877-4, lire en ligne), entrée N°6329.
  3. a et b Annexes au Journal officiel des Communautés européennes du 18 décembre 2000. Lire en ligne.
  4. a b et c Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  5. Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  6. Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Entelle page 249
  7. Source : reportage sur France 2.
  8. (en) Colin P. Groves, Primate taxonomy, Washington DC, Smithsonian Institution Press, .

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Semnopithecus entellus, sur Wikimedia Commons
  • Semnopithecus entellus, sur Wikispecies

Articles connexes

Liens externes

Semnopithecus entellus :

  • (en) Référence Mammal Species of the World (3e  éd., 2005) : Semnopithecus entellus Dufresne, 1797
  • (en) Référence Brainmuseum : Semnopithecus entellus
  • (en) Référence Catalogue of Life : Semnopithecus entellus (Dufresne, 1797) (consulté le )
  • (en) Référence CITES : espèce Semnopithecus entellus (Dufresne, 1797) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Semnopithecus entellus (Dufresne, 1797)
  • (en) Référence Animal Diversity Web : Semnopithecus entellus
  • (en) Référence NCBI : Semnopithecus entellus (taxons inclus)
  • (fr) Référence CITES : taxon Semnopithecus entellus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
  • (en) Référence UICN : espèce Semnopithecus entellus (Dufresne, 1797) (consulté le )
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