Véra Figner

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Véra Figner
Vera Figner vers 1880.
Fonction
Députée de l'Assemblée constituante russe de 1918
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Kazan (ouïezd de Kazan (en), Gouvernement de Kazan, Empire russe)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Université de Zurich
Institut de jeunes filles nobles Rodionov de Kazan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militante politique, écrivaine, biographe, mémorialiste, femme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Lidija Figner (en)
Pyotr Figner (d)
Nikolaï Nikolaïevitch Figner
Yevgeniya Figner (d)
Olga Nikolaevna Figner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Parti socialiste révolutionnaire (-)
Narodnaïa VoliaVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Society of Former Political Prisoners and Exiled Settlers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Véra Nikolaïevna Figner (en russe : Вера Николаевна Фигнер), née dans le gouvernement de Kazan le 24 juin 1852 ( dans le calendrier grégorien)[1] et morte à Moscou le , est une militante socialiste russe, membre du groupe terroriste Narodnaïa Volia, qui assassina l’empereur de Russie Alexandre II le 1er mars 1881 ( dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg.

Biographie

Véra Figner naît le dans le gouvernement de Kazan dans une famille aisée[2]. Sa mère, Ekaterina Khristoforovna, est la fille d'un certain Kouprianov, juge du district de Tetiouchy, qui a amassé une fortune confortable, dont plus de 70 000 acres[Combien ?] de terres. Mais il laisse un tel désordre dans ses affaires et de nombreuses dettes à sa mort que ses héritiers renoncent à l'héritage. Le père de Véra, Nikolaï Alexandrovitch Figner a une formation et un métier de forestier. Après l'abolition du servage en 1861, il prend sa retraite et devient juge de paix[3].

Véra est l'aînée d'une fratrie de huit enfants (dont deux garçons décèdent en bas âge) : Lydia, Piotr (ingénieur minier), Nikolaï (ténor), Evguenia et Olga. Les quatre sœurs Figner furent toutes plus ou moins impliquées dans des activités révolutionnaires et connurent des destins semblables[4].

De 1872 à 1875, elle fut étudiante à la faculté de médecine de l'université de Zurich. Elle rejoint un groupe de militants révolutionnaires, le Cercle Fristche. En 1875, la majorité d'entre eux regagnèrent la Russie et formeront plus tard le futur Parti socialiste révolutionnaire russe. Véra Figner préfère rester en Suisse, mais bientôt le militant Mark Natanson lui demande instamment de rentrer en Russie pour rejoindre le mouvement révolutionnaire. Revenue dans son pays, Vera Figner adhère au mouvement Terre et Liberté.

De 1877 à 1879, elle travailla comme assistante d'un médecin, elle a mené en parallèle des activités révolutionnaires de propagande dans les villages autour de Samara et de Saratov. En 1879, Véra Figner pris part, à Voronej, au congrès de Zemlia i Volia (Terre et Liberté). Après la scission de Zemlia i Volia en 1879, elle devint membre du Comité exécutif de Narodnaïa Volia (« La Volonté du Peuple »). Elle contribua à la propagande révolutionnaire parmi les intellectuels, les étudiants et les militaires de Saint-Pétersbourg, Cronstadt et du sud de la Russie. Véra Figner participa à la création de l'aile paramilitaire de Narodnaïa Volia. Elle a participé à la planification de l'attentat contre Alexandre II de Russie en 1880 à Odessa. Après l'assassinat du tsar le , Véra Figner continua à mener des activités révolutionnaires à Odessa.

Le , elle fut arrêtée à Kharkov et un an plus tard condamnée à mort, mais sa peine fut commuée en prison à vie. Elle a passé les 20 premiers mois qui ont précédé son procès en cellule d'isolement à la forteresse Pierre-et-Paul et a ensuite été emprisonnée pendant 20 ans à Schlusselbourg. En 1904, Véra Figner fut déportée dans le territoire du gouvernement d'Arkhangelsk, puis dans celui de Kazan et enfin de Nijni Novgorod. Elle fut libérée après la Révolution de 1905. Dès 1906, elle sillonne l'Europe pour dénoncer les conditions d'emprisonnement dans l'Empire russe.

Après la révolution d'Octobre de 1917, Véra Figner édita un livre intitulé Les Mémoires d'une révolutionnaire. Elle prit une part active dans un magazine appelé Katorga et l'exil (Каторга и ссылка). Elle est enfin l'auteur d'un certain nombre de biographies de narodnikis et d'articles sur l'histoire du mouvement révolutionnaire russe des années 1870 et 1880.

Elle meurt à Moscou le .

Notes et références

  1. Au XIXe siècle, le calendrier julien en vigueur dans l'Empire russe a 12 jours de retard sur le calendrier grégorien en vigueur en Occident, et 13 jours de retard au XXe siècle. Le calendrier grégorien a été adopté en Russie en janvier 1918. Voir l'article « Passage au calendrier grégorien ».
  2. Vera Figner, Memoirs of a Revolutionist, p. 11.
  3. Vera Figner, Memoirs, p. 11.
  4. Vera Figner, Memoirs, p. 12.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • FIGNER Véra, Mémoires d’une révolutionnaire, Le Temps retrouvé, Mercure de France, 2017 Page de l'éditeur
  • Christine Fauré et Hélène Châtelain, Quatre femmes terroristes contre le tsar, Vera Zassoulitch, Olga Loubatovitch, Élisabeth Kovalskaïa, Vera Figner, collection Actes et mémoires du peuple, éditions Maspero, Paris, 1978, (ISBN 2-7071-1042-6)
  • (en) Vera Figner, Memoirs of a Revolutionist, Northern Illinois University Press, , 314 p. (ISBN 0-87580-552-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Annexes

Article connexe

Liens externes

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  • Fonds : ATS Agence Télégraphique Suisse (1895-2005). Cote : Dossier ATS FIGNER (Vera). Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
  • Héroïnes révolutionnaires russes du XIXe siècle, images, stéréotypes, mythes, pour quelles histoires ? (DEA histoire, 1992)
  • Résister à la prison par l’autobiographie : Véra Figner et les prisons tsaristes (Philippe Artières et Denis Dabbadie)
  • Natacha Michel, « Vera Figner », dans Lettres sur tous les sujets, Le Perroquet, Paris, 1992
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